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les images à droite
L'église
de Maing est attestée pour la 1ère
fois au XIe siècle (en 1097), dans une charte de
l'évêque de Cambrai Manassés : "altare villae quae dicitur mahen",
plaçant l'autel de Maing sous le patronat de l'abbaye Saint-Aubert de
Cambrai. (ouvrage de référence : La
charte de 1097, J-M Conreur, 1997)
Au XIIe, elle devait être construite en grés,
sur un plan rectangulaire, de style roman (une fenêtre est encore
visible). Le soubassement en grès du porche et celui des arcades de la
nef sont donc les parties les plus anciennes de l'église.
Au XIIIe ou au XIVe, l'expansion
démographique du village, due sans doute à la présence de Fontenelle et
à la bienveillance de Comte Guillaume et de son épouse Jeanne de Valois,
impose un premier agrandissement : le bas-côté gauche est construit; les
trois arcades sont probablement élevées en sous oeuvre, comme le
suggère le vestige d'une fenêtre romane au dessus de la première arche.
Au XVe, un nouvel agrandissement s'effectue avec
le bas-côté droit, plus haut, plus élaboré. Un chœur sans doute
rectangulaire prolonge la nef.
Vers la fin du XVIe, un seigneur (de Maing ou du
Château des prés) fait construire une chapelle privée qui sera le
croisillon gauche. Une peinture murale du XVIe représentant
une Pieta avec donateurs et saints patrons, aujourd'hui effacée, en
témoignait encore au début du XXe siècle, jusque 1916.
Au XVIIe, la nef est réhaussée,
pourvue de petites fenêtres et s'ouvrant sur une grande arche ogivale,
sous la direction d'un maître dont il reste la marque sur le pilier
gauche : Pasquier de Lourches, 1603-1612.
Au XVIIIe, le chœur, devenu trop
petit et délabré est reconstruit et agrandi par les soins de l'abbaye de
Saint-Aubert, ainsi qu'un transept droit qui donne à l'église sa
symétrie et son aspect actuel, dans un style particulier qu'on appelle
les rouges barres.
Ce transept droit est aujourd'hui dédié à Saint-Géry, patron de la paroisse, évêque de Cambrai aux VIe-VIIe
siècles. (vitrail)
L'église contient un riche mobilier lapidaire
et de nombreux témoignages de notre passé, certains provenant de
l'abbaye de Fontenelle :
A l'entrée du bas-côté gauche, la
grande pierre tombale du Chevalier Jakeme et de son épouse (+vers
1290)(voir Valentiana n°5
de juin 1990)
Dans le transept gauche, la pierre tombale
du prêtre Pierre Druon Dupont (+1763)
A l'entrée du chœur,
un pied de croix de 1542, des bornes charretières et une cloche de l'abbaye de
1624.
Dans une niche du chœur, une statue de la
Vierge sculptée dans un tronc de chêne (XVIIe).
Dans le transept droit, eut lieu en 2001
la ré-inhumation de Jeanne de Valois, comtesse de Hainaut, et de sa
fille Isabelle de Namur, sous une lame de pierre bleue, après leur
exhumation en 1977 des vestiges de l'église abbatiale de Fontenelle où
elles s'étaient retirées et étaient décédées en 1352 et 1360.
Sépulture de Jeanne de Valois à Fontenelle
Sous le vitrail de Saint-Géry, se trouve la
pierre tombale du prêtre Jacques Desmaret (+1728).
Le bas-côté droit nous présente la
magnifique lame funéraire des cinq membres de la famille Bruniaux
(1353-1355) en pierre bleue de Tournai, classée monument historique.
Un peu plus loin, le bas-côté droit a
accueilli la grande pierre tombale de madame Loyse de Barbaize, Abbesse de
Fontenelle, décédée en 1645.
Sur le sol ont été replacées les pierres
plus modestes mais tout autant chargées d'histoire des fermiers
Guillaume Berteau de l'Hôpiteau (+1721) et Laurent Sorlen de Fontenelle (+ avant
1688).
Dans le coin ultime, les fonts baptismaux
en pierre blanche, datant peut-être du XVe siècle.
Deux lames funéraires sont également
scellées sur le mur extérieur de l'église, provenant de l'ancien
cimetière attenant à l'église : - celle de Cyprien
Collet (+1836) - Celle de Jacques Antoine Lecerf (+1809)
et de son épouse Françoise Taverne (+1793)
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